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Paix à la russe c’est l’occupation totale de l'Ukraine

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    khustochka
  • 6 juin
  • 15 min de lecture

Que contient le mémorandum du Kremlin ? 
Que contient le mémorandum du Kremlin ? 

Roman Bezsmertnyi, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d'Ukraine, analyste, participant à une cinquantaine de négociations avec la Russie, dont le processus de Minsk



Le 2 juin à Istanbul, la partie russe a remis à la délégation ukrainienne le texte d'un soi-disant mémorandum dont le Titre est suivant:


"Proposition de la Fédération de Russie (mémorandum) sur le règlement de la crise ukrainienne". Le terme "opération militaire spéciale" n'est pas utilisé ici. Il s'agit d'une crise ukrainienne. Comme si les Ukrainiens avaient eux-mêmes créé la crise, et que la Russie menait une mission de maintien de la paix.


Première section : "Paramètres principaux du règlement définitif".


  1. Reconnaissance en droit international de l'intégration à la Fédération de Russie de la Crimée, des RPL, RPD, des régions de Zaporijjia et de Kherson. Retrait complet de leurs territoires des unités des Forces armées ukrainiennes et d'autres formations paramilitaires ukrainiennes.


Commentaire : 

Que signifie "reconnaissance en droit international" ? Cela signifie que tous les pays, y compris les organisations internationales, doivent reconnaître que ces territoires d'Ukraine, mentionnés, sont reconnus comme faisant partie de la Fédération de Russie. Nous soulignons que cela contredit la Charte des Nations Unies, l'Acte final d'Helsinki, et la Constitution ukrainienne. De plus, cela ne permet à aucune personne, à aucun fonctionnaire, à aucun employé de signer un tel document. Car dans la Constitution ukrainienne, de telles questions relèvent de la compétence exclusive d'un référendum. Autrement dit, une telle décision ne peut être prise que par le peuple ukrainien dans son ensemble. Non pas par une oblast, une région, une localité et ses habitants, mais par tous les citoyens d'Ukraine. Le point devrait se terminer par le fait que la décision doit être prise par référendum. Ce n'est pas un hasard si ce document mentionne à la fin des élections nationales. C'est-à-dire que le Kremlin envisage également d'y organiser un référendum. Cependant, il est clair et évident que Poutine n'obtiendra aucun consentement à cela.


  1. Neutralité de l'Ukraine, qui prévoit son refus d'adhérer à des alliances et coalitions militaires, ainsi que l'interdiction de toute activité militaire de pays tiers sur le territoire de l'Ukraine et le déploiement de formations armées étrangères, de bases militaires et d'infrastructures militaires.


Commentaire : 

C'est-à-dire que la neutralité est définie comme un statut non-aligné, en dehors de toute alliance, association, etc., qui concerne les unions militaro-politiques, une participation fragmentaire quelconque, une interaction, y compris dans le domaine du complexe militaro-industriel et ainsi de suite. Autrement dit, il est même interdit d'importer un bouton militaire pour un uniforme militaire sur le territoire ukrainien. Tout cela est interdit par cette position. Je souligne que la Constitution ukrainienne détermine le droit du peuple de choisir sa politique par l'élection du parlement, du président, et ainsi de suite. Il est clairement définie dans plusieurs points de la Constitution ukrainienne que l'objectif de l'Ukraine est d'adhérer à l'OTAN, d'adhérer à l'Union européenne, donc une telle position russe contredit la Constitution ukrainienne. De plus, elle contredit la Déclaration universelle des droits de l'homme, car ce ne sont pas les Russes qui doivent déterminer le cap politique des alliés de l'Ukraine, son cap économique, et ainsi de suite. Tout cela est exclusivement déterminé par le peuple ukrainien par l'élection de telle ou telle force politique.


  1. Cessation et renoncement à la conclusion future de traités et accords internationaux incompatibles avec les dispositions du point 2 de cette section.


Commentaire : 

Il s'agit ici de la neutralité. C'est-à-dire que toute mesure susceptible de violer le statut d'État neutre est interdite. Il s'agit de la conclusion d'accords militaro-politiques, même d'accords économiques, qui prévoient la production de certains équipements à des fins militaires, etc. Tout cela est interdit.


  1. Confirmation du statut de l'Ukraine en tant qu'État non doté d'armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive, avec interdiction directe de leur réception, transit et déploiement sur le territoire de l'Ukraine.


Commentaire : 

C'est un point très intéressant. Le fait est que l'Ukraine, en signant le Mémorandum de Budapest avec la Grande-Bretagne, les États-Unis, la France, la Chine et la Fédération de Russie, a signé le traité de non-prolifération des armes nucléaires. Conformément à ce traité, l'Ukraine a assumé ces obligations. Pourquoi une confirmation est-elle exigée ? Parce que du point de vue de la Russie, le mémorandum violé par elle-meme est reconnu comme un document non valide. C'est pourquoi les rachistes tentent une nouvelle fois de forcer l'Ukraine à signer certaines obligations. Cependant, à cet égard, l'Ukraine se fonde sur l'action du traité de non-prolifération des armes nucléaires. Et toute répétition d'un tel document ne nécessite aucune action. Il est donc évident que les rachistes se couvrent délibérément, en faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle assume des obligations supplémentaires. Et ils comprennent parfaitement que le Mémorandum de Budapest est en vigueur, et que seules les actions unilatérales de la Fédération de Russie, et en fait le retrait unilatéral de la Fédération de Russie, en violation de ce mémorandum, ouvrent la voie à toute action d'autres participants au mémorandum. Y compris l'exclusion de la Russie de ce mémorandum. Ce qui ouvre la voie à de nombreux scénarios. C'est pourquoi les Russes ont peur et font pression sur l'Ukraine pour qu'elle assume des obligations supplémentaires, garantissant notamment la non-possession d'armes nucléaires, leur déploiement sur le territoire, ou leur transport sur le territoire ukrainien.


  1. Établissement d'un effectif maximal des forces armées et autres formations militaires ukrainiennes, d'un nombre maximal d'armes et d'équipements militaires et de leurs caractéristiques admissibles, dissolution des formations nationalistes ukrainiennes au sein des forces armées et de la Garde nationale. 


Commentaire : 

Fantaisies. Ce sont les fantasmes du Kremlin apeuré. De quelles formations nationalistes au sein des Forces armées et de la Garde nationale s'agit-il ? Quand tout cela est du personnel des Forces armées ou de la Garde nationale, qui est déjà reconnu par le monde entier, mais Moscou craint les Forces armées ukrainiennes. Et c'est clairement visible. Bien qu'ici on puisse poser une question générale. Qui va établir l'effectif maximal, les paramètres maximaux de ces troupes, le nombre maximal, les paramètres maximaux de l'équipement militaire, les caractéristiques admissibles ? Pourquoi Moscou va-t-il dire aux Ukrainiens quelles troupes avoir, combien de ces troupes avoir, et ainsi de suite ?


  1. Assurer la plénitude des droits, libertés et intérêts de la population russe et russophone. Accorder au russe le statut de langue officielle.


Commentaire : 

La langue russe, son utilisation et ses paramètres sont définis par la Constitution de l'Ukraine. Et l'Ukraine a toujours scrupuleusement respecté cette position tout au long des années d'indépendance depuis l'adoption de la Constitution de l'Ukraine. Mais la Fédération de Russie a persécuté la langue ukrainienne, les bibliothèques ukrainiennes. Les normes des actions actuelles, qui sont énoncées dans la Constitution et les lois de l'Ukraine, sont suffisantes. Et elles ne sont préjudiciables ni au russe ni à aucune autre langue. Cependant, Moscou insiste sur le fait que quelque chose d'autre a été écrit. L'article de la Constitution met en œuvre cette norme de manière absolument claire. Il n'interdit pas aux personnes d'utiliser n'importe quelle langue au quotidien. Mais lorsque vous êtes au service de l'État, vous êtes obligé d'utiliser la langue dans le domaine des services, de l'éducation, etc. Dans tous les États, cela est scrupuleusement effectué dans la langue officielle. Par conséquent, ce point est également absolument farfelu. De plus, toute cette affaire est absolument farfelue depuis le début. Et elle est délibérément lancée à chaque fois uniquement dans le but de soulever des problèmes. En Ukraine, personne et jamais n'a persécuté des citoyens qui utilisent n'importe quelle langue au quotidien. C'est finalement leur affaire. Cependant ! Il y a la sphère de l'État, il y a la sphère de l'éducation, il y a la sphère des services, etc., où les organes du pouvoir d'État, les organes locaux d'auto-administration, le système de services, le système judiciaire, etc. Tout le reste officiel doit être mené en ukrainien. C'est ce qu'exigent les documents internationaux, et non les inventions du Kremlin et de sa clique.


  1. Interdiction législative de la glorification et de la propagande du nazisme et du néonazisme. Dissolution des organisations et partis nationalistes.


Commentaire : 

Où avez-vous vu en Ukraine des partis et organisations nazis, néonazis, nationalistes ? La société ukrainienne, il y a longtemps, en raison de son non-vote pour les organisations et partis nationalistes, a fait en sorte que nous ne voyons même pas de représentants qui sont porteurs d'organisations nationalistes au sein du parlement actuel. Quant au nazisme et au néonazisme, c'est une caractéristique, si ce n'est que celle du rachisme actuel, qui utilise l'idéologie du nazisme et du néonazisme. Personne au monde aujourd'hui ne dira que la société ukrainienne, ou les associations ukrainiennes, ou certaines forces politiques professent l'idéologie du nazisme ou du néonazisme. Mais en Russie, dans le modèle politique rachiste, de telles organisations existent.


  1. Levée de toutes les sanctions existantes et renoncement à l'introduction de nouvelles sanctions économiques et interdictions de mesures restrictives entre la Fédération de Russie et l'Ukraine.


Commentaire : 

Il s'agit des sanctions imposées par l'Ukraine ou la Fédération de Russie l'une contre l'autre. Dans ce cas, la politique économique de l'Ukraine sera déterminée par ce que dit sa loi et ses intérêts nationaux. Et j'espère qu'aucune autorité dans l'histoire de l'Ukraine, quelle qu'elle soit, ne laissera entrer le capital rachiste, criminel et subversif qui se livre à la corruption du système étatique, aux sabotages, etc. Par conséquent, dans ce cas, il sera nécessaire d'introduire non seulement les restrictions actuelles, mais aussi, à l'avenir, des restrictions sur l'importation de capitaux et d'investissements de la part de la Fédération de Russie par rapport à l'Ukraine. Car cela a toujours un caractère destructeur et corrupteur. Et cela doit être déterminé au plus haut niveau politique.


  1. Résolution d'un ensemble de questions liées à la réunification des familles et des personnes déplacées.


Commentaire : 

Une chose sacrée, mais cette situation n'a pas été créée par la partie ukrainienne, elle a été créée par la fédération rachiste. Ce sont les rachistes qui ont enlevé des Ukrainiens, divisé des familles, enlevé des enfants, enlevé pour faire chantage aux proches, et ainsi de suite. C'est donc aux rachistes de rendre la population civile et les enfants à l'Ukraine, afin qu'ils soient réunis. L'Ukraine n'a rien à faire ici.


  1. Renonciation aux revendications mutuelles en raison des dommages causés par les hostilités.


Commentaire : 

C'est pourquoi ce point est inscrit, car Poutine a donné des ordres de tirer sur les infrastructures, l'infrastructure énergétique, les communications, et ainsi de suite. Et Moscou exige aujourd'hui que l'Ukraine renonce aux réparations. Non, il y aura des réparations. Les réparations seront telles qu'elles forceront à tout restaurer. Et par conséquent, il ne peut être question d'aucun renoncement de la part de l'Ukraine aux réclamations contre la Fédération de Russie concernant l'indemnisation des dommages, car toutes ces destructions doivent être restaurées aux frais de celui qui a tout détruit.


  1. Levée des restrictions concernant l'Église orthodoxe ukrainienne, l'Église orthodoxe ukrainienne.


Commentaire : 

Comme on le sait, l'Ukraine n'est pas la Russie. C'est pourquoi les personnes sages qui ont préparé les lois concernant le contrôle des activités des associations religieuses, etc., et de l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou en particulier, ont clairement établi que les décisions sont prises par les tribunaux. Ce ne sont pas des décisions politiques, ce ne sont pas des décisions d'organes d'État, ce sont des décisions de tribunaux, et elles sont prises exclusivement selon une procédure conforme aux normes du droit international.


  1. Rétablissement progressif des relations diplomatiques et économiques, y compris le transit gazier, les transports et autres communications, y compris avec des États tiers.


Commentaire : 

Tôt ou tard, il faudra effectivement établir des systèmes de communication. Mais en ce qui concerne l'admission de capitaux, l'admission d'entités économiques, là, pardonnez-moi, mais l'Ukraine a déjà eu sa dose de rachisme, de corruption rachiste, de mensonges rachistes, d'investissements rachistes. Maintenant, les Russes seront assis derrière un grand mur de béton et attendront, peut-être, que des générations arrivent un jour qui leur permettront, en regardant le comportement des  russes et leurs capacité de corruption et de subversion, de les évaluer et de les admettre à participer à une certaine composante.

Ce sont les principaux paramètres à partir desquels Moscou procède pour résoudre tout cela. Nous comprenons parfaitement que ces points signifient la liquidation de la colonne vertébrale de l'État ukrainien, car la sécurité nationale doit être à la base de l'État ukrainien.


C'est essentiellement un document qui désarme en fait l'Ukraine


Ayant un voisin comme la Fédération de Russie, la base de l'État ukrainien doit être la sécurité nationale, ce qui signifie les Forces armées ukrainiennes. Et la clé de la construction de l'État ukrainien réside dans la puissance des Forces armées, capable de résister à la Fédération de Russie, à l'influence moscovite, absolument imprévisible du point de vue de son comportement et de sa coexistence possible dans le monde. Il est donc évident que les points principaux ici sont en fait la destruction des Forces armées ukrainiennes. C'est essentiellement un document qui désarme en fait l'Ukraine. C'est dans cette section que se trouvent les principaux paramètres du règlement définitif.


Deux options pour l'arrêt des hostilités du point de vue de la Russie:


Première option : 

Début du retrait complet des Forces armées ukrainiennes et d'autres formations paramilitaires ukrainiennes du territoire de la Fédération de Russie, y compris, il s'agit de la région de Koursk, des RPD, RPL, des régions de Zaporijjia, de Kherson, et leur éloignement à une distance convenue par les parties des frontières de la Fédération de Russie conformément à la disposition approuvée. C'est le point numéro un. Conditions, c'est-à-dire que ce n'est pas encore l'arrêt, ce sont les conditions.


Deuxième option, ou proposition globale :


  1. Interdiction de la redistribution des forces armées et d'autres formations paramilitaires ukrainiennes, à l'exception des déplacements visant à leur retrait à une distance convenue par les parties des frontières de la Fédération de Russie.


2. Arrêt de la mobilisation et début de la démobilisation.



  1. Cessation des livraisons étrangères de produits militaires et de l'aide militaire étrangère à l'Ukraine, y compris la fourniture de services, de communications satellitaires et la fourniture de renseignements.


  1. Exclusion de la présence militaire de pays tiers sur le territoire de l'Ukraine, cessation de la participation d'experts étrangers aux opérations militaires du côté de l'Ukraine.



  1. Garantie du renoncement de l'Ukraine aux activités de subversion et de sabotage contre la Fédération de Russie et ses citoyens.


Commentaire : 

Les Russes ont peur et comprennent parfaitement qu'ils ne peuvent pas assurer la sécurité.


  1. Création d'un centre bilatéral de surveillance et de contrôle du régime de cessez-le-feu.


Commentaire : 

Il fonctionnait depuis 2014, puis les rachistes se sont retirés unilatéralement de la participation aux activités de ce centre.


  1. Amnistie mutuelle des prisonniers politiques et libération des civils détenus.


Commentaire : 

Il n'y a pas de prisonniers politiques en Ukraine, comme on le sait. Il y a des ennemis qui ont trahi la patrie et agi au profit de l'ennemi. Quant à la libération des civils détenus, eh bien, c'est bien compliqué. C'est-à-dire qu'il est très difficile de dire de qui il s'agit. Moscou veut elle-même déterminer qui doit être libéré. Mais alors, qu'en est-il de la justice, des tribunaux ?


  1. Abolition de la loi martiale en Ukraine.


Commentaire : 

Qu'entend-on par loi martiale ? Probablement le régime juridique de l'état de guerre. Possible.


  1. Annonce de la date de l'élection du président de l'Ukraine et de la Verkhovna Rada d'Ukraine, qui doivent avoir lieu au plus tard 100 jours après la levée de la loi martiale.


Commentaire : 

Comme on le voit, aux élections présidentielles s'ajoutent également les élections à la Verkhovna Rada. Et ici, bien sûr, c'est passé sous silence, mais cela implique la tenue d'un référendum sur la reconnaissance de ces cinq territoires dont il est question comme faisant partie de la Fédération de Russie.


  1. Signature d'un accord sur l'exécution des dispositions contenues dans la première section.


Commentaire : 

C'est un paquet explosif, dont l'essence est le référendum. Ramener la situation à un référendum. Nous devons tous comprendre que le cessez-le-feu ne crée pas et n'est pas une base, et ne peut pas être, conformément aux normes du droit international, une condition pour la tenue d'élections. Les élections doivent avoir lieu sur tout le territoire de l'Ukraine, ce qui signifie que l'ennemi doit quitter le territoire de l'Ukraine. Les troupes régulières ne peuvent pas être présentes sur tout le territoire de l'Ukraine, ce n'est qu'alors que des élections peuvent avoir lieu. Car il faut lancer le registre électoral pour pouvoir établir les listes électorales et organiser les élections. Ici, Poutine ne comprend pas que l'Ukraine a une législation très civilisée à cet égard et que selon la formule contenue dans ce paquet explosif, il n'est pas possible, en justifiant cela par un cessez-le-feu, d'organiser des élections. Encore une fois, nous soulignons que le cessez-le-feu est une condition insuffisante pour la tenue d'élections nationales. Les exigences qui déterminent le retrait correspondant des troupes régulières, car la présence de troupes régulières d'un État étranger sur le territoire de l'Ukraine, d'autant plus d'un agresseur, ne permet pas la tenue d'élections, car cela signifie en soi une pression par la force sur la société. Cela ne permet pas d'accepter les résultats de telles élections. Par conséquent, les élections ne sont possibles que dans des conditions de cessez-le-feu, comme le présente la Russie.


La troisième section prévoit l'ordre et la séquence des étapes du point de vue du Kremlin.


  1. Début des travaux sur le texte du traité.



  1. Annonce d'un cessez-le-feu de deux à trois jours pour le recueil des corps des tués dans la zone grise.



Commentaire : 

C'est un leurre tactique pour effectuer un regroupement opérationnel et tactique et mettre en place les facteurs pertinents pour les utiliser ensuite lors d'une offensive.


  1. Remise unilatérale à la partie ukrainienne de 6 000 corps de militaires des Forces armées ukrainiennes.


Commentaire : 

C'est une chose importante, qui aurait dû être faite en permanence et conformément aux exigences du droit humanitaire international. Pourquoi la Fédération de Russie l'a-t-elle retenue et la présente-t-elle non seulement comme une certaine mission humanitaire, mais il y a aussi une intention très désagréable, toujours utilisée. Et il faut être très prudent avec ce point, le travailler très soigneusement, car le thème du retour des corps exige une attitude très humaine et très organisée. Et dans cette affaire, un travail minutieux est nécessaire de la part de l'Ukraine.


  1. Signature d'un mémorandum de cessez-le-feu avec des dates d'exécution concrètes de toutes ses dispositions et la détermination de la date de signature du futur traité de règlement définitif.


Commentaire : 

Il s'agit ici du fait que, en réalité, s'il n'y a pas de date de détermination de la signature de ce traité, il n'y aura pas non plus de cessez-le-feu.


  1. Tout d'abord, après le retrait des forces armées ukrainiennes, un régime de cessez-le-feu de 30 jours est établi. 


Commentaire : 

Le retrait complet des unités des forces armées du territoire de la Fédération de Russie et la pleine mise en œuvre de l'accord global doivent être achevés dans les 30 jours. Et là, rappelez-vous, on parle de 100 jours, et ici déjà, les élections doivent avoir lieu en 30 jours. Oh, les menteurs.


  1. Tenue des élections, formation des organes du pouvoir sur le territoire de l'Ukraine.



  1. Signature du traité en question



  1. Approbation du traité signé par une résolution juridiquement contraignante du Conseil de sécurité de l'ONU.


Commentaire : 

Le Mémorandum de Budapest a également été voté pareil. Par conséquent, cela est à nouveau exigé. Le Kremlin veut que les conquêtes territoriales soient reconnues au niveau du Conseil de sécurité par un acte international juridiquement contraignant.


Et en plus de cela, la ratification, l'entrée en vigueur et la mise en œuvre du traité doivent avoir lieu.


L'idée est d'étouffer l'Ukraine par les mains de Washington et d`Europe


Voici les points que le Kremlin propose dans ce mémorandum. L'idée est d'étouffer l'Ukraine par les mains de Washington et de certaines forces en Europe. Après avoir étouffé l'Ukraine, de la retourner contre les États-Unis et l'Europe. C'est peut-être très clairement visible dans le texte de ce document. Il ne reste plus qu'à remercier une fois de plus ceux qui ont écrit la Constitution ukrainienne, car ils n'ont pas permis ni aux ennemis ni à ceux qui, au sein de l'État, veulent la trahir ou envisagent de telles étapes. Et c'est une chose très importante, c'est une chose super importante.


Et une autre chose à laquelle il faut prêter une attention particulière. On ne peut pas faire confiance à Moscou. Moscou est un menteur. Il trompera. Et ce qui est tordu dans ce document avec les élections, ajouté au parlement, la question du référendum, sa tenue et ainsi de suite, est clairement dissimulée. Sans parler de tous ces retraits de troupes, de l'établissement de certains paramètres de troupes, du statut neutre de l'État ukrainien, etc. Pour que l'Ukraine puisse exister en tant qu'État dans les conditions actuelles, dans les conditions de guerre contre l'agression rachiste, la première préoccupation, qui doit être la préoccupation numéro un de l'État et de la société, est la sécurité nationale – ce sont les Forces armées ukrainiennes. Car tout ce qui est mentionné dans ce mémorandum est une préparation à l'occupation totale et à la prise de l'Ukraine par l'influence moscovite. En aucun cas, il ne faut faire et exécuter ces points. Quelles que soient les ruses que Moscou invente, et quels que soient ses chuchotements avec Washington ou d'autres.


Tout dans ce memorandum respire la guerre, il n'y a rien à quoi s'accrocher en matière de paix


C'est une préparation à l'occupation de l'Ukraine et à la création d'une tête de pont pour l'extension de la guerre en Europe. C'est déjà évident. Il est clair que la prise de l'Ukraine se terminera par un ultimatum à l'Europe et aux États-Unis. La logique de ce processus est déjà évidente. Ce mémorandum est également lancé avec l'idée que, bien sûr, il sera lu, et qu'il faudra donc gagner du temps. Gagner du temps. Cela signifie que Washington et l'Europe doivent maintenant changer radicalement leur attitude envers le régime rachiste, et il ne peut être maîtrisé que par la destruction. Les négociations, comme le montre ce document, ne sont qu'un moyen de gagner du temps pour faire des dégâts. Commettre des agressions contre l'Ukraine, commettre des sabotages contre l'Europe, préparer la guerre de la Fédération de Rachie contre l'Europe. Autrement dit, tout dans ce document respire la guerre. Il n'y a rien à quoi s'accrocher en matière de paix. Et c'est pourquoi le rachisme, il est déjà évident qu'il doit être détruit, il n'a pas le droit d'exister.


Si, dans les conditions actuelles, alors qu'il est évident que la Russie est en état de semi-désintégration, elle présente de telles exigences ultimatums. Le führer de Moscou a choisi la voie de la guerre. C'était clair depuis longtemps. Cependant, ce document est un argument sérieux pour Washington. Il n'y a rien à dire au führer de Moscou. Il ne voit, fondamentalement, ni les normes du droit international. Premièrement. Deuxièmement. Il ne voit pas la charte de l'ONU. Il ne s'intéresse qu'au pouvoir et à la guerre. Sans guerre, il ne peut pas vivre. La Russie n'existera pas sans guerre, c'est déjà évident. Et c'est pourquoi le führer a choisi la voie de la guerre. La voie de la guerre pour Poutine, c'est sa vie. Tout arrêt dans cette guerre entraînera la mort de ce régime rachiste.

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