Point de presse du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les activités diplomatiques de cette semaine [22.04]
- khustochka
- 23 avr.
- 16 min de lecture
Volodymyr Zelenskyy :
Bonjour, chers journalistes, chers participants ! Dans les prochains jours, l'Ukraine renforcera considérablement son travail diplomatique, et pas seulement sur le continent européen. Il y aura une réunion avec le président en exercice du G20, le président Ramaphosa (République d'Afrique du Sud). Il y aura une réunion avec le président polonais dans le cadre du sommet de l'Initiative des Trois Mers en Pologne. Il y aura une réunion avec le président tchèque.
Nous participerons officiellement à la Cérémonie d'adieu au Pape François.
Il y aura également une réunion importante avec le Premier ministre espagnol. Mercredi le 23 avril — une réunion de notre équipe à Londres au format "Europe" (à savoir : France, Grande-Bretagne, Allemagne, Ukraine) plus les États-Unis d'Amérique.
Journaliste :
Dans quelle perspective un cessez-le-feu inconditionnel est-il possible, et qu'entendez-vous par ce concept ?
L'exemple de la soi-disant "Trêve de Pâques" a montré à tous que Moscou n'a pas l'intention de cesser les bombardements. Quels arguments et leviers d'influence l'Ukraine possède-t-elle pour contraindre l'ennemi à tenir parole, et quel soutien attendons-nous de nos partenaires dans ce processus ? Merci.
Volodymyr Zelenskyy :
Pour l'instant, il n'y a pas eu de cessez-le-feu inconditionnel.
C'était le souhait et la proposition des États-Unis d'Amérique, le souhait des collègues européens et le soutien de l'Ukraine. L'Ukraine est prête à accepter un cessez-le-feu inconditionnel. Qu'est-ce que cela implique ? La réponse se trouve dans cette formulation même. "Inconditionnel" — sans aucune condition. Un cessez-le-feu signifie : aucune frappe sur notre territoire et, par conséquent, aucune réponse en miroir. L'Ukraine est prête pour un cessez-le-feu inconditionnel.
Et si ce cessez-le-feu est partiel (nous en avons déjà parlé, en l'Arabie Saoudite aussi), nous sommes prêts à des mesures en miroir.
Si nous ne frappons pas le secteur énergétique — nous ne frappons pas le secteur énergétique en réponse. Et par conséquent, s'il n'y a pas de frappes avec des armes à longue portée, si la Russie n'utilise pas d'armes à longue portée — l'Ukraine n'utilise pas d'armes à longue portée. Si nous sommes prêts à un cessez-le-feu inconditionnel — c'est le silence en mer, dans le ciel, sur le front, c'est-à-dire sur terre — l'Ukraine est prête aux mesures correspondantes. Il me semble que nous l'avons dit à plusieurs reprises.`
Quant à ceux de qui cela dépend, eh bien, bien sûr, cela dépend avant tout du désir de Poutine.
Poutine a démontré à Pâques que s'ils veulent réduire les frappes — eux précisément — ils les réduisent. Ils l'ont réduit, mais nous sommes encore très loin d'un cessez-le-feu inconditionnel.
Nous avons vu qui est la source de la guerre.
Tout le monde l'a vu. Ils ont voulu réduire — ils ont réduit. Bien que les combats se soient poursuivis dans de nombreux secteurs, le nombre d'assauts était moindre, mais ils ont eu lieu. Ils ont également utilisé des FPV. Ils n'ont pas utilisé d'armes à longue portée, ils ont utilisé des FPV. Cela s'est produit précisément à Pâques, mais avant cela et immédiatement après, ils ont utilisé tout ce que nous avons : les frappes nocturnes d'aujourd'hui avec des drones et des missiles, l'utilisation aujourd'hui de bombes aériennes guidées (KAB) contre les infrastructures civiles. Et par conséquent, leur justification, comme quoi les cibles civiles ukrainiennes étaient des cibles militaires... Eh bien, cela indique avant tout qu'ils ont officiellement reconnu avoir frappé et tué des gens à Kryvyi Rih, dans la région de Soumy et à Odessa. Ils ont reconnu comment ils ont tué précisément des civils. Eh bien, cela s'est déjà produit à plusieurs reprises.
Quant à savoir comment parvenir à un accord à ce sujet ?
Oui, eh bien, les partenaires américains mènent des négociations tant avec l'Ukraine et l'Europe qu'avec la partie russe. Il faut que les Russes réagissent positivement à leurs conditions, que nous avons soutenues, concernant précisément le cessez-le-feu inconditionnel.
Journaliste :
Pourriez-vous confirmer que l'Amérique a transmis de nouvelles propositions à l'Ukraine concernant la fin de la guerre ?
Et pouvez-vous révéler les détails, dont parlent beaucoup les médias actuellement : la question de la Crimée, le renoncement à l'OTAN (comme nous l'avons lu, encore une fois, dans les médias) et une zone neutre autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia ? Et, concernant la Crimée : pouvez-vous préciser s'il est question que les États-Unis reconnaissent la Crimée comme russe, ou s'ils l'exigent de nous ? En fait, sommes-nous prêts à accepter si cela, disons, menait à une fin garantie de la guerre?
Volodymyr Zelenskyy :
Je pense qu'il y a un problème global dans ce concept.
C'est que nous n'avons pas de résultat positif concernant le cessez-le-feu et nous passons, vous savez, sans avoir lu la première page du livre, nous essayons de lire le livre par le milieu et de comprendre le contenu. On n`arrive pas de comprendre comme ça. Si nous voulons vraiment aller vers la fin de la guerre — l'Ukraine confirme une fois de plus qu'elle veut une paix rapide et juste pour elle-même, mais aussi un cessez-le-feu inconditionnel comme premier pas vers cela. Si nous ne voulons pas simplement entrer dans cette, comment dire, longue dispute avec les Russes pour que, sans cesser le feu, ils fassent pression sur nous sur d'autres conditions.
Si nous ne voulons pas d'un "Minsk-3, 4, 5" et d'une copie du format Normandie, mais avec un nombre différent de victimes — si nous ne voulons pas de cela, alors nous devons considérer cette guerre... la voir comme en entier, et diviser ce grand problème en morceaux, si nous voulons vraiment régler quelque chose.
Parce que dès que nous commençons à parler de la Crimée, de nos territoires souverains, etc., nous entrons dans le format que la Russie souhaite — celui de prolonger la guerre, car il ne sera pas possible de tout régler rapidement.
Cela fait 12 ans que nous sommes en guerre — c'est déjà une réponse à la question de savoir si l'on peut s'entendre avec la Russie en général. C'est une question rhétorique.
Peut-on s'entendre rapidement avec la Russie ? Non. Sans pression, c'est impossible.
La pression est nécessaire de la part du monde entier, avant tout de l'Amérique. Et je crois que Trump a proposé — nous avons soutenu le président Trump concernant le cessez-le-feu inconditionnel.
Le jeu du "discutons de tout en même temps en un jour" — ça ne marchera pas.
Cela signifie que les gens continueront à se battre, les gens continueront à mourir, et il y aura un long dialogue. Pourquoi ? Eh bien, pour faire pression sur nous, pour que l'Amérique se fatigue et se retire du processus. Il y a donc de nombreuses raisons différentes. C'est le jeu de Poutine, certainement pas le jeu du président Trump, certainement pas le jeu de l'Europe. Eh bien, l'Ukraine ne joue pas avec ça. Pour nous, la guerre est plus que cela, c'est beaucoup plus sérieux. Et donc, à mon avis, c'est une erreur.
Concernant les différentes propositions de conditions de la paix qui circulent dans les médias.
Ce sont des propositions, ce sont des signaux, ce sont des idées, ce sont des visions. On peut en parler de différentes manières, mais ce n'est pas une proposition officielle à l'Ukraine. Il est important que, s'il y a une telle proposition officielle, nous y réagissions immédiatement comme à une proposition officielle. D'accord ? Et vous le saurez. Que de tels signaux circulent — ils circulent dans les médias, ils circulent et continueront de circuler. Et, mais je... je ne sais pas d'où ils viennent. Des Russes ? Ou des États-Unis d'Amérique ? Quelqu'un des États-Unis d'Amérique, leurs représentants, par exemple, suite à ce qu'ils ont compris après un dialogue avec Poutine ? C'est possible, c'est possible. Ou peut-être est-ce la vision des États-Unis d'Amérique ? Oui, ça peut être différent, disons-le ainsi. Je ne m'y fixerais pas. Aujourd'hui, nous comprenons, d'après les médias et ainsi de suite, que cela vient des États-Unis d'Amérique. Ces signaux viennent de là.
Concernant la reunion à Londres. Le mandat de notre équipe porte sur la discussion d'un cessez-le-feu inconditionnel ou d'un cessez-le-feu partiel.
Nous sommes prêts pour cette étape. Nous sommes également prêts à acter qu'après le cessez-le-feu, nous sommes prêts à nous asseoir à n'importe quel format, pour qu'il n'y ait pas d'impasse, que l'Ukraine peut ceci, ne peut pas cela, veut cela... Dans n'importe quel format, parce que nous croirons alors que nous avons au moins un résultat, que la Russie est vraiment prête, pas qu'elle ne veut pas (qu'ils ne veulent pas — c'est clair). Prête à des mesures réelles, à un résultat. Que ce sont des gens sérieux, des mesures sérieuses, et non une nouvelle infantilisation. Voilà de quoi nous parlons.
La Crimée: l'Ukraine ne reconnaît pas juridiquement l'occupation de la Crimée.
Y a-t-il quelque chose à dire ? C'est contredit notre Constitution. C'est notre territoire, le territoire du peuple ukrainien. Nous ne pouvons pas simplement dire : "Et pourquoi pas ?". Ça n'arrivera pas. Il me semble que nous l'avons déjà déclaré pour tout territoire temporairement occupé. Je l'ai déclaré en tant que président, et la Constitution le déclare par son existence même... La Constitution de l'Ukraine le déclare par son existence même. C'est tout.
Parlons de l'OTAN.
Eh bien, vous connaissez notre position sur l'OTAN. L'Amérique ne soutenait pas de facto, n'est-ce pas ? Mais juridiquement, personne n'a refusé. Les États-Unis ne soutenaient pas dans l'immédiat, par exemple, au moins, l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. C'est la première étape. Deuxièmement, imaginons que tous les pays de l'OTAN nous soutiennent. Par exemple. Eh bien, personne ne peut opposer son veto en tant que pays non membre de l'OTAN à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. La Russie n'est pas membre de l'OTAN. La Russie est, en plus d'être un criminel, un agresseur, elle est partie prenante à cette guerre. Elle ne peut pas parler de garanties de sécurité pour l'Ukraine. Elle les a violées.
S'il y a un dialogue entre l'Amérique et la Russie concernant l'Ukraine dans l'OTAN ? Si nous renonçons à l'OTAN, à quoi renonce la Russie ?
Je suis sûr qu'il y en a un. Et s'ils veulent acter que l'Ukraine renonce à l'OTAN, par exemple. Tout le monde nous soutient (l'OTAN), mais la Russie exige que nous renoncions à l'OTAN. Ma question est très simple. Nous renonçons, et ce sont les États-Unis d'Amérique qui nous le demandent, par exemple. Alors je dis aux États-Unis d'Amérique (si nous voulons être très constructifs) : "Et en échange de quoi ?". C'est-à-dire, quelles garanties de sécurité ? Nous connaissons l'infrastructure sur laquelle nous travaillons, mais nous... et alors l'Amérique dit : "Voici de telles garanties de sécurité". C'est un dialogue. Et que nous donne la Russie en échange ? Si nous renonçons à l'OTAN, à quoi renonce la Russie ? Logiquement. C'est-à-dire, ils disaient auparavant qu'ils étaient allés en Ukraine pour protéger la sécurité de leur État parce que l'OTAN se rapprochait. Donc, si l'OTAN ne se rapproche pas, que proposera la Russie ? Que proposent-ils ? "Renoncez" ? C'est une menace. Nous n'avons pas peur des menaces russes. Voilà pour l'OTAN.
Concernant la centrale de Zaporijjia.
La centrale de Zaporijjia, j'en ai dit déjà qu'elle ne fonctionne pas aujourd'hui, et sans l'Ukraine, elle ne fonctionnera pas. Et les États-Unis, avec tout le respect que je leur dois, ne suffiront pas. Notre personnel technique est nécessaire. L'Amérique, si elle entre dans le format de gestion de cette centrale, elle n'ira qu'avec nos techniciens. Posons la question immédiatement, je l'ai dit : l'accès à l'eau, l'infrastructure, la vie de ces personnes. Ce sont des citoyens ukrainiens. La sécurité de ces personnes. Qu'en est-il d'Enerhodar ? C'est-à-dire, on ne peut pas... Où vivront-ils ? Qu'en est-il de leurs enfants ? Faut-il ramener leurs enfants à la maison ou non ? Beaucoup de questions. Et que peut-on signer ou ne pas signer, sur quoi peut-on être d'accord ou non, si cette centrale est aujourd'hui concrètement sous contrôle russe, et demain pourrait être sous contrôle américain ? Et... et tout le reste ? Qu'en est-il des gens ? Si les Américains sont avec nous, et que les Russes sont partis, les Américains sont avec nous — nous restaurons cela ensemble et gagnons de l'argent avec l'électricité, etc. Eh bien, je pense que c'est normal.
Mais je n'ai jamais entendu une telle offre officielle... Des rumeurs, des gens, du personnel technique, à différents niveaux, les médias... Il y a beaucoup de messages et de rumeurs de ce genre. Officiellement — je n'ai jamais entendu de proposition. Officiellement. Eh bien, le fait que l'Ukraine ne soit pas contre un partenariat avec l'Amérique dans telle ou telle direction de restauration, de travail de n'importe quelle infrastructure, de n'importe quelle entreprise — pourquoi pas ? Nous avons maintenant "Motor Sich". Un missile est arrivé aujourd'hui. Si demain on me donne à Zaporijjia un Patriot américain qui protège "Motor Sich", qu'ils entrent et travaillons ensemble. Pour "Motor Sich" il est claire : on nous donne un Patriot, qui coûte 1,5 milliard de dollars. C`est pourrais être considéré comme un investissement. Tu as investi — tu es partenaire de "Motor Sich". C'est la même chose avec la centrale. Nous n'avons pas peur d'entrer en partenariat avec l'Amérique, mais un partenariat — c'est un partenariat. Voilà tout.
Journaliste :
Poutine a récemment fait savoir par l'intermédiaire de Peskov qu'il était prêt pour la première fois à parler avec l'Ukraine. Y a-t-il eu des tentatives récentes des Russes pour entrer en contact avec vous ?
Volodymyr Zelenskyy :
Justement avec l'Ukraine, avec le "régime". Avec moi ? Avec qui ? Avec l'Ukraine ? Avec Medvedtchouk ? Medvedtchouk peut aussi être associé à l'Ukraine pour lui. Il lui parle le soir, il parle avec l'Ukraine ?
Journaliste :
Vos partenaires américains communiquent-ils souvent officiellement avec vous concernant leurs actions et leurs négociations avec les Russes ?
Je voulais donc demander, car ils n'ont pas précisé qui exactement. Et aussi, si vous permettez, on a l'impression qu'on parle très souvent de nous sans nous. Et vous avez essayé d'empêcher cela.
Volodymyr Zelenskyy :
Des plateformes comme Londres, Paris — en principe, nous communiquons dans ce format.
Les ministres de la Défense communiquent dans un certain format, et le chef de cabinet a également ses propres contacts avec certains représentants, des représentants de la Maison Blanche. Rubio aussi... M. Rubio, le ministre, a eu [des contacts] avec notre ministre... et maintenant sur la plateforme à Paris, ils ont eu une réunion générale au niveau militaire. Honnêtement, je pense qu'il y a même plus de contacts, parce que nous avons des relations, nous avons des contacts, des contacts normaux, absolument.
De quoi parlent l'Amérique et la Russie ?
Écoutez, eh bien, nous savons quelque chose, oui. Mais nous n'accusons personne, mais nous savons quelque chose. Nous espérons que nous savons beaucoup de ce qu'il nous appartient de savoir. Je parle de la question ukrainienne. Nous l'espérons vraiment.
Concernant les Russes. Je pense qu'ils craignent justement les négociations directes.
C'est ce que je pense. Quels signaux envoient-ils ? Je ne sais pas pourquoi. Peut-être craignent-ils vraiment que les Américains se retirent du format de négociation ? Ou peut-être, au contraire, font-ils cela pour que les Américains se retirent ? Je ne sais pas. J'ai mes propres conclusions, je les garde pour moi.
Et concernant toute négociation où il y a un résultat. Nous sommes prêts à n'importe quel format de négociation avec eux.
Si les Russes — et cela dépend d'eux, je le souligne encore une fois, nous l'avons vu à Pâques, certaines mesures — si les Russes sont prêts à un cessez-le-feu complet, après un cessez-le-feu complet, avec une compréhension de la durée, nous sommes prêts à n'importe quel format de négociation avec eux. N'importe lequel.
Journaliste :
Une précision : par les canaux officiels ou non officiels, les Américains nous ont-ils prévenus avant Paris ou à Paris qu'ils préparaient un plan et que c'était une sortie des négociations de paix ?
C'est une précision. Et à propos de ce que disait Rubio, en principe, le président Trump l'a déclaré.
Et, la question principale : le Premier ministre est-il déjà à Washington ou y sera-t-il ?
Pourriez-vous préciser, s'il vous plaît ? Et attendez-vous qu'il y ait une possibilité cette semaine que l'accord soit signé ? Peut-être sera-t-il signé en présence de vous et du président Trump au Vatican ? Merci.
Volodymyr Zelenskyy :
La Vice-Première ministre a signé un mémorandum.
Concernant l'accord : nous avons montré, nos équipes ont montré une attitude positive et ont eu des discussions constructives, longues, jour et nuit, etc., nos équipes. La Vice-Première ministre a signé un mémorandum, oui. Et c'est pour montrer que nous sommes prêts, quand c'est une victoire pour les deux pays. Je considère que le mémorandum est positif pour les deux pays. C'est la première étape.
La deuxième étape est l'accord, qui doit être ratifié par le Parlement. Les juristes y travaillent. Les juristes. Je n'ai rien à dire. Les juristes — les deux sont des cabinets juridiques américains, d'ailleurs, de part et d'autre. Nous, j'ai dit tout de suite, nous prendrons un cabinet américain, un cabinet solide, qui sera soutenu par la Maison Blanche pour qu'ensuite on ne nous accuse de rien. C'est ce que nous faisons. Actuellement, les juristes travaillent, oui, sous la supervision de notre équipe, et leurs juristes — sous la supervision de leur équipe. C'est tout à fait compréhensible. Ils travaillent encore. Je ne sais rien d'autres étapes concernant la poursuite ou la finalisation. C'est tout concernant l'accord. J'ai vraiment toute l'information — c'est tout. Et toutes les autres informations sur l'accord, si quelqu'un planifie quelque chose, je les ai apprends des médias, comme vous.
Concernant Washington, le Premier ministre, les ministres des Finances... C'est une réunion annuelle au niveau des ministres des Finances des pays partenaires.
Ils y seront tous. Et je comprends que M. Secrétaire au Trésor américain sera là en tant que ministre des Finances, enfin on dit Treasury Secretary. Il représentera les États-Unis d'Amérique. Il y aura un large cercle de ministres des Finances de différents pays. Ce n'est pas Ukraine-Amérique, c'est Ukraine, Amérique, beaucoup de nos partenaires européens. C'est leur réunion. Ils parleront du soutien financier à l'Ukraine. Le Premier ministre a un mandat, nous en avons discuté. C'est le soutien de nos partenaires : la BERD, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international. C'est ce sur quoi nous pouvons compter ensuite. Que ferons-nous avec les actifs russes ? Nous voulons utiliser une somme correspondante pour la reconstruction l'année prochaine. Donc, c'est une telle réunion.
Séparément, en marge de cette réunion, au sens large, une rencontre entre notre Premier ministre et le ministre des Finances des États-Unis pourrait avoir lieu. Oui, nous soutenons une telle rencontre. Qu'ils se rencontrent. Et quel est leur agenda financier — honnêtement, je n'en sais rien de plus.
Journaliste :
Serez-vous au Vatican avec le président Trump ? Souhaiteriez-vous vous rencontrer, ou est-ce peut-être déjà prévu, convenu ?
Volodymyr Zelenskyy :
Nous sommes toujours prêts à rencontrer les partenaires des États-Unis d'Amérique. Toujours.
Journaliste :
Ma question concerne les systèmes Patriot. Vous avez récemment dit que l'Ukraine était prête à acheter 10 de ces systèmes.
Et lors du briefing précédent, vous avez dit que vous en aviez parlé au président Trump, et qu'il avait répondu que l'Amérique y travaillerait. Concrètement, l'Amérique y a-t-elle travaillé ? Nos collègues vous ont-ils dit quelque chose, proposé quelque chose ?
Pourriez-vous confirmer ou infirmer le fait que l'aide américaine que nous recevons actuellement est ce qui reste de ce que le président Biden nous a fourni ? Et que la nouvelle administration n'est pas d'accord poursuivre ?
Volodymyr Zelenskyy :
L'aide qui arrive maintenant est l'aide que le Congrès a approuvée il y a un an. C'est exact. Concernant la nouvelle aide, nous n'avons pas encore eu l'occasion avec les États-Unis d'Amérique d'avoir des accords ou de discuter des détails.
Concernant les Patriots, oui, cela peut faire partie de la nouvelle aide, d'un nouveau paquet, ou seulement cela peut être dans le nouveau paquet. Cela dépend de nos accords. Les États-Unis d'Amérique n'ont pas encore répondu concernant les systèmes Patriot que nous sommes prêts à acheter.
Journaliste :
Etes-vous prêt à publier des documents qui confirmeraient la fourniture d'armes à la Russie de leur part de Chine?
En fait, après votre déclaration selon laquelle la Chine fournit des armes à la Russie, Pékin n'a pas confirmé cette déclaration, mais l'a plutôt réfutée et niée. Dites-moi s'il vous plaît... Pékin, la Chine ? Oui ? C'est bon, oui ? Dites-moi s'il vous plaît, les représentants de Pékin ont-ils communiqué avec vous à ce sujet ?
Volodymyr Zelenskyy :
Nous essaierons également de fournir directement des informations correspondantes à Pékin.
Tout d'abord, j'ai demandé au Service de renseignement extérieur de transmettre à la partie chinoise des informations brèves issues du volume dont ils disposent, par l'intermédiaire des fonctionnaires chinois compétents. Le ministre des Affaires étrangères transmet également des informations correspondantes à l'ambassade à Pékin par ses propres canaux. Et nous essaierons également de fournir directement des informations correspondantes à Pékin. Séparément, j'ai demandé au Service de sécurité de l'Ukraine de transmettre des informations de nature plus large à la partie chinoise concernant les citoyens chinois qui travaillent en Russie dans une usine de production de drones. Nous pensons qu'il est possible, selon nos informations, que la Russie ait volé... se soit entendue avec ces citoyens en dehors des accords avec les dirigeants chinois, ait volé ces technologies, car les informations décrivent également les technologies chinoises correspondantes relatives au travail sur ces drones. Je pense qu'il sera important pour Pékin de voir comment leurs partenaires travaillent avec eux.
Journaliste :
N'ont-ils pas encore communiqué avec vous à ce sujet ?
Volodymyr Zelenskyy :
Avec moi personnellement ? Seulement au niveau de l'ambassade et de nos diplomates.
Journaliste :
La semaine dernière, Donald Trump a déclaré que les États-Unis pourraient se retirer de leur rôle de médiateur dans les négociations entre l'Ukraine et la Russie si l'une des parties rendait la conclusion d'un accord de paix très difficile. Dans quelle mesure évaluez-vous comme réelle une telle perspective de retrait total des États-Unis des processus de négociation ? Et cela pourrait-il entraîner simultanément une suspension complète de l'aide américaine ?
Volodymyr Zelenskyy :
Nous ne voudrions vraiment pas que l'Amérique se retire de cette aide, car il ne s'agit pas seulement d'aide, il s'agit aussi de renseignement, de balistique, de vies humaines.
Et, en principe, je pense que ce serait la perte d'un partenaire stratégique en la personne de l'Ukraine, car nous sommes des partenaires stratégiques. Vous savez, aujourd'hui, j'ai eu une interview, et nous parlions avec un journaliste américain. Et il est intéressant, à mon avis, qu'au moment où la Corée du Nord est ouvertement une alliée de la Russie, fournissant des obus contre nous et des hommes ; au moment où nous voyons de tels incidents pas très bons avec l'armée chinoise, etc. – nous le voyons et nous le confirmons par des faits. Nous ne lançons pas simplement des accusations, des mots – nous montrons les faits. Au moment où l'Iran est ouvertement un ennemi des États-Unis d'Amérique (et tous les autres dont j'ai parlé ont des relations difficiles, pires que difficiles, ce sont de réels ennemis géopolitiques), à ce moment-là, quand l'Ukraine parle et est un partenaire stratégique des États-Unis d'Amérique – eh bien, comment peut-on, disons, ne pas aider l'Ukraine ou remettre cela en question ? Nous sommes alliés. Les Russes sont un ennemi historique des Américains avant tout. C'est donc un moment dangereux. Il me semble que ce n'est pas un très bon signal si l'Amérique se retire. Nous espérons vraiment que le président Trump soutiendra l'Ukraine et fera pression sur la Russie. Et nous y croyons fermement.
Quant à savoir si l'une des parties n'est pas prête... À quoi ? L'une des parties – laquelle ? Si nous parlons d'un cessez-le-feu inconditionnel – nous serions officiellement d'accord. S'il s'agit d'autres étapes, d'étapes futures, s'il s'agit de la souveraineté de l'Ukraine – comment pouvons-nous être d'accord ? Ce sont des lignes rouges.
Journaliste :
Aujourd'hui, le Kremlin a de nouveau répété le message de Poutine selon lequel ils sont prêts à examiner votre proposition d'arrêter les attaques contre les infrastructures civiles. Mais, de votre point de vue, Monsieur le Président, Moscou est-elle vraiment prête pour de telles négociations ? Et si oui, quelles mesures faut-il prendre pour que cela se produise ?
Volodymyr Zelenskyy :
La question est la même qu'avec le cessez-le-feu inconditionnel : Moscou n'est pas prête à ce à quoi nous sommes prêts. Et elle est convaincue que nous ne sommes pas prêts à des mesures rapides, justes et fortes. Et pendant cette guerre, en principe, il me semble que leurs services de renseignement... là-bas, ils ont des centaines de milliers de ces personnes... pourraient déjà comprendre nos actions, notre portrait psychologique. Premierement, si nous avons pris une décision — nous agissons. Deuxièmement, nous n'avons pas peur d'eux. Et c'est ainsi que nous répondons concrètement à leur question. Quand ils nous lancent une sorte d'accusation concernant les pourparlers, je pense qu'ils poussent l'Amérique hors des négociations, ce qui se passe, pour montrer leur leadership. Voilà ce qui se passe.
Nous y réagissons de la manière suivante : je considère que l'Amérique est le vrai leader. Nous voulons qu'ils participent. Nous voulons qu'ils fassent pression sur la Russie. Mais nous sommes responsable de nos paroles. Si demain les Russes ne sont pas simplement prêts à un cessez-le-feu, mais s'ils cessent le feu — nous sommes prêts à nous asseoir pour discuter et passer à d'autres étapes pour mettre fin à la guerre, si au moins quelque chose est fait concrètement, et pas seulement, eh bien, du bla-bla. Voilà tout.
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